Ainsi que le rapporte notre confrère de Centre-Presse, Olivier Courtil, c’est Noël avant l’heure chez Alain et Denise Dijols qui ont assisté vendredi dernier au vêlage de quatre veaux d’aubrac dans leur ferme à Laguiole. "On ne s’y attendait pas, ce fut une surprise ! On était euphorique", confie le couple, tout en relativisant sur cette portée de quadruplés qui n’entre pas dans l’ordre naturel des choses, et se montre plutôt pessimiste sur le pronostic vital d’un voire deux veaux.

"Ils m’avaient appelé la veille, car ils étaient soucieux de voir la vache grosse" : le vétérinaire

"Le premier est sorti par la queue et ne peut se redresser", fait remarquer inquiet Alain qui est aux petits soins. "Il est très motivé", constate le vétérinaire Hervé Storck qui, en 24 ans de carrière, n’avait jamais connu une telle expérience.

Ce dernier a dû aller vite vendredi après-midi - 30 à 45 minutes - pour mettre bas ces veaux d’une moyenne de 15 kg. Et lui non plus ne pensait pas être à pareille fête en voyant surgir à l’arrivée seize pattes !

"Ils m’avaient appelé la veille car ils étaient soucieux de voir la vache grosse", raconte Hervé Storck, le vétérinaire, qui a eu lui aussi "la surprise d’en trouver quatre" et se rappellera pendant longtemps de cet événement.

Statistiquement, un cas de quadruplés sur 1 300 000 !

La statistique fait état d’un cas de quadruplés sur 1 300 000… À la différence des propriétaires, il se veut rassurant, à la vue de la bienveillance de l’agriculteur. Ce dernier se charge des tétés d’un litre englouti toutes les trois-quatre heures et a installé à l’écart les quatre veaux sous deux lumières rouges pour apporter la chaleur dont ont besoin les prématurés. En effet, ces quatre veaux devaient arriver à terme le 17 décembre…

Ce n’est qu’à cette date qu’Alain et Denise pourront respirer et baptiser les veaux. “ Idole”, lâche Denise rappelant que cette année les noms doivent commencer par la lettre “i”.

Un beau clin d’œil à cet émouvant coup du sort qui a frappé leur destinée et leur exploitation de soixante-quinze aubracs.

"C’est du travail !", dit en chœur le couple. Et même un joli travail de la part de la maman qualifiée "de gentille" (ça tombe bien !) qui porte, elle aussi, bien son nom : Fière. Oui, elle peut l’être, en espérant que les quadruplés pourront fêter leur premier Noël au sein d’une grande famille.

Une crèche qui pourra alors compter sur un cheptel entre l’âne et le bœuf pour célébrer un sacré avènement ! En attendant, cette quadruple arrivée est ressentie comme un joli cadeau, et celui-ci n’est pas tombé du ciel.

Source: http://www.midilibre.fr/2012/12/05/le-bel-avenement-dans-l-etable-de-la-ferme-dijols,606180.php